lyrics
L’ennui est ici, on traverse les ondées, le passage du tonnerre. La nuit est morte et obscène, obsédé par son corps, ses problèmes. On fédère le peu de cynisme, nos faits d’armes, nos envies entartrées, la jeunesse qui souffre, qui prospère, les vieux qui coulent en apnée.
La nuit est longue sans nos pères disparus au quartier des idées. Sur le brancard tous nos regrets, nos affaires, la violence calcinée. Dispersons les doutes, les poussières d’un ami qui n’a plus à ramper mais tout au bout du cimetière, entamons la marche du fossé entre l’ivresse et l’art du changement radical. Qu’on se serve de nos vies pour distinguer l’agonie du mensonge, qu’on se serre en silence, auprès des innocents qui n’ont pas à céder à la violence du contrat, des absences.
Dix ans pour quoi, dix ans pour rien que des larmes et du deuil, c’est dent pour dent, une trace sous chaque œil en mémoire des apparences, en l’honneur des prétendants, au noir et blanc des écrans entre nos verres grisés.
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